samedi 17 mai 2014

Journée internationale de lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie

Le 17 mai a lieu la journée internationale de lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie. A cette occasion, Osez le féminisme ! rappelle qu'il est plus que jamais nécessaire d'organiser la riposte face aux mouvements réactionnaires qui, au croisement d'idéologies misogynes et homo/lesbophobes, défendent le maintien du système hétéro-normé de la domination masculine.

Si le vote de la loi Taubira sur le mariage pour toutes et tous est une belle avancée, la marche vers plus de droits pour les personnes homosexuelles semblent être au point mort depuis. Les nombreuses reculades du gouvernement sur la question de l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires en attestent.

« L’apaisement » voulu par le gouvernement constitue en fait une véritable défaite qui légitime la mobilisation et le discours des mouvements réactionnaires qui sévissent dans notre pays, diffusent des appels à la ségrégation, à la haine et à la violence.

Parallèlement, une recrudescence des actes LGBT-phobes ont été recensés : le rapport de SOS homophobie pointe une hausse spectaculaire des actes homophobes avec 80% de témoignages en plus par rapport à l’année 2012

Le seul chemin possible pour lutter contre ces dangereux obscurantismes est une action politique volontariste en faveur de l’égalité des droits - et en particulier de la PMA- conjugué à des mesures éducatives. Aussi, nous demandons la relance immédiate du plan de lutte contre les discriminations en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, ainsi que la poursuite de la généralisation de l'ABCD de l’égalité.

vendredi 9 mai 2014

Journée de formation Histoire du féminisme

Association d'éducation populaire, Osez le féminisme ! 59 vous propose de participer à 
une journée conviviale de formation 
sur l'HISTOIRE DU FÉMINISME 

Vous aussi vous vous êtes toujours demandé « Mais qui a pu avoir l’idée de lancer un mouvement féministe ? » ; « Mais ça date de quand le féminisme ? » ; « Et pourquoi ce mot 'féminisme' d’ailleurs ? » ; « D’accord, Osez le féminisme ! c’est génial, mais il y en a d’autres des associations féministes ? » ; « Et elles font quoi les autres ? Elles sont vraiment différentes ? » …

Alors pour répondre à toutes ces questions et bien d’autres encore, nous vous donnons rendez-vous :

SAMEDI 24 MAI 2014
De 10h30 à 17h00
Au Centre Intertextile d’Apprentissage
19 rue des écoles - 59100 ROUBAIX
> l'évènement facebook

Programme :
10h30 - Accueil
11h00 - Atelier 1 : La 1ère vague du féminisme en France
12h30 - Pause déjeuner : auberge espagnole (chacun-e ramène une boisson ou un petit quelque chose à manger)
13h30 - Atelier 2 : Les années du Mouvement de Libération des Femmes avec Roselyne Tiset
15h00 - Pause
15h15 - Atelier 3 : Le féminisme aujourd'hui : entre continuité et tensions

Préparée et animée par les militant-e-s de l'association, cette journée est ouverte à toutes et tous à une seule condition, s’inscrire ! 

L'équipe d'Osez le féminisme ! 59

Plan :

Agrandir le plan

mardi 6 mai 2014

Un 1er mai féministe dans le Nord – Pas-de-Calais

Ce jeudi 1er mai, Osez le féminisme ! 59 a participé à trois évènements dans la région :
  • la traditionnelle manifestation de la fête du travail à Lille
  • le salon du livre de la critique sociale et de l'expression populaire à Arras
  • la fête de la soupe à Lille

 

Encore dans la rue !

Osez le féminisme ! 59 s’est mobilisé ce 1er mai, tout comme les années précédentes, pour cette journée de lutte et de mobilisation des travailleurs et travailleuses. L’occasion pour nous, féministes, de rappeler que dans notre pays (comme dans beaucoup d’autres), les inégalités professionnelles persistent.
Si, en France, depuis plus de 40 ans, le principe de l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est inscrit dans le droit (loi du 22 décembre 1972), dans les faits, la réalité est tout autre. En effet, les femmes gagnent en moyenne 27 % de moins que les hommes. Cet écart s’explique par le fait que celles-ci sont souvent orientées vers des métiers peu valorisés (donc peu rémunérateurs), qu’elles ont peu accès aux postes à responsabilité et qu’elles représentent 80% des salarié-e-s à temps partiel (essentiellement subi). De plus, à compétences et qualifications égales, la différence de salaire qui subsiste est de 9% : cet écart « inexpliqué » est bien l'expression d'une discrimination pure et simple. Ce constat nous rappelle que la loi, si elle participe au progrès, ne le produit pas automatiquement !



Cette manifestation a également été, pour nous, l’occasion de rappeler :

- que les femmes sont les plus touchées par la crise économique. (70% des travailleur-se-s pauvres et 57% des bénéficiaires du RSA. 45% des chômeu-r-se-s "sans droits" sont des femmes seules ou des mères isolées) ;

- que les secteurs largement féminisés sont dévalorisés, précarisés, sous payés. Ceci s'explique par un processus de division sexuée du travail. Selon Danièle Kergoat, « la division sexuelle du travail a pour caractéristiques l’assignation prioritaire des hommes à la sphère productive et des femmes à la sphère reproductive ainsi que, simultanément, la captation par les hommes des fonctions à forte valeur sociale ajoutée (politiques, religieuses, militaires, etc.). Cette forme de division sociale a deux principes organisateurs : le principe de séparation (il y a des travaux d’hommes et des travaux de femmes) ; le principe hiérarchique (un travail d’homme « vaut » plus qu’un travail de femme). »(1). Cette division sexuelle du travail n’est pas une donnée immuable, ni une donnée naturelle, mais une construction sociale en défaveur des femmes.

Que ces revendications puissent avoir été entendues et comprises par le plus grand nombre lors et au-delà de cette manifestation du 1er mai.

1 – Danièle Kergoat, Les rapport sociaux de sexe, 2010, PUF collection Actuel Marx, p60-70


Dans le monde du livre aussi, osez le féminisme !

Le 1er mai de chaque année, à Arras, a lieu le salon du livre de l'expression populaire et de la critique sociale organisé par l'association Colères du Présent. Ce salon du livre militant accueille un forum social en plus des stands d'éditeurs et éditrices et d'auteurs et autrices, des conférences et des spectacles. Pour la première fois, nous y avons participé.
C'était une occasion de rappeler qu'en matière d'égalité femmes-hommes et de reconnaissance des femmes autrices, le monde du livre a de gros efforts à fournir …


Les autrices sont peu éditées. Les grandes maisons d'édition sont encore loin de promouvoir les écritures féminines. Par exemple, chez Seuil, ce sont 70% des ouvrages de littérature française publiés qui sont écrits par des hommes, chez Grasset 72 % et chez Gallimard, on atteint 80% ! Et en ce qui concerne les métiers de l'édition, ce secteur largement féminisé connaît bien les inégalités salariales et le plafond de verre !(2)  

Heureusement, nous avons croisé quelques maisons d'édition qui publient de superbes livres féministes à Arras !

Allez voir du côté :
Dans les bons élèves de la publication d'autrices notons que la maison d'édition locale La Contre Allée www.lacontreallee.com édite 15 femmes sur 36 auteurs : encore 3 autrices et on arrive à l'égalité !

Sur le stand Osez le féminisme ! 59, nous avons rencontré beaucoup de personnes osant braver la pluie ! Nos slips « guili guili » en ont fait rire plus d'un-e ! (et d'ailleurs, on vous invite à aller faire un tour sur le site ww.osezleclito.fr)

Cliquez pour voir l'album


Certain-e-s ont pris le temps de la discussion avec nous sur les sujets de l'égalité professionnelle, des retraites, de la prostitution ou encore du genre. De chouettes rencontres !

2 – Livrehebdo : « L’égalité hommes-femmes reste à améliorer dans l’édition » par Hervé Hugueny le 18-10-2013 http://www.livreshebdo.fr/article/legalite-hommes-femmes-reste-ameliorer-dans-ledition


Les féministes remettent le tablier !

 
https://plus.google.com/u/0/photos/108495541305308596014/albums/6010239189478184305/6010239193431721842?pid=6010239193431721842&oid=108495541305308596014
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Décidément les féministes sont là où vous ne les attendiez pas !
Une soupe pour raviver le combat, un velouté pour envoyer des idées : c'est le parti-pris de notre première participation à la fête internationale de la soupe, « La Louche d'or », organisée par l'association Attacafa (attacafa.com) dans le quartier de Wazemmes, tous les 1er mai à partir de 15h.


Une soupe, oui, mais pas n'importe laquelle : retroussant nos manches, à l'image de l'affiche We can do it ! (3) nous avons rempli les bols de « CassMacho », le gaspacho féministe. Parce que oui, nous pensons que le féminisme est la seule recette contre la domination masculine.

Cette soupe nous l'avons voulue généreuse et engagée, pour partager ensemble un moment convivial et drôle, après la manifestation du matin et avant nos prochaines réunions thématiques. Avec plus de 20 litres de soupe distribués (malgré l'averse !) et quelques mots (qui en disent souvent long) échangés avec nos goûteuses et goûteurs, le pari est tenu.


Une soupe hier, des militant-e-s pour demain ? S'il vous reste des machos à mixer, si vous en avez ras-le-bol des violences et du harcèlement, si vous avez envie de participer à nos actions pour transformer la société patriarcale, que vous soyez une femme ou un homme, rejoignez-nous !

3 – L'histoire de « We can do it ! » et « Rosie the riveter », http://olf59.blogspot.fr/2013/11/we-can-do-it-et-rosie-riveter.html