mercredi 25 juin 2014

Réunion mensuelle juin 2014

Bonjour à toutes et à tous,

La dernière réunion avant les vacances d'Osez le Féminisme ! 59 est [enfin] annoncée!

Elle aura lieu cette semaine, le :

Jeudi 26 juin

à partir de 19h00 au Café citoyen (2ème étage)

 Elle débutera à 19h15, mais vous êtes les bienvenu-e-s dès 19h pour boire un verre, grignoter, échanger… 

Après un tour d'horizon de l'actualité, la discussion portera sur la PMA, la GPA, la filiation, sujets régulièrement médiatisés et instrumentalisés, pour lesquels nous avons bien besoin d'un décryptage féministe. Venez avec vos questions, vos coups de gueule, vos histoires, vos oreilles et même vos gros sabots : nous avancerons ensemble. 

Pour celles et ceux qui ont fait notre rencontre dernièrement (à Roubaix, à la Maison des Associations, en manif...), il vous sera possible d'adhérer si vous le souhaitez, une manière de militer en se donnant les moyens pour ! En effet les adhésions permettent à l'association d'assurer son indépendance financière et pour vous c'est pouvoir participer à des formations nationales par exemple. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez avoir des renseignements sur ces aspects.

 A bientôt ! 

L'équipe d'Osez le féminisme ! 59

jeudi 19 juin 2014

M. Hamon, généralisez les ABCD de l'égalité




Nous, associations de promotion de l’égalité femmes-hommes, association de parents d’élèves, syndicats des personnels de l’Éducation nationale, d’étudiant-es et de lycéen-nes, attendons de pied ferme l’annonce de la généralisation du dispositif des « ABCD de l’égalité », à la veille des déclarations de Benoît Hamon sur le sujet.

Nous voulons la généralisation des ABCD parce qu’ils sont efficaces ! Ils interrogent les enseignants et enseignantes sur leurs représentations et leurs pratiques. Ils questionnent les enfants sur leurs imaginaires et leurs projections, d’eux-mêmes et des autres. Et mettre en cause les stéréotypes de sexe, c’est enrayer la machine à inégalités ! Les ABCD font vivre concrètement cet idéal d'égalité, fièrement affiché sur les frontons de nos écoles publiques.

Nous voulons la généralisation des ABCD parce que le bilan des 30 ans de politiques publiques d’éducation à l’égalité est insuffisant et qu’il y a urgence à agir ! A-t-on besoin de rappeler qu’aujourd’hui encore, la majorité des femmes est cantonnée dans moins de 15% des filières professionnelles ? Que malgré leur fort taux de réussite scolaire, les femmes gagnent encore 27% de moins que les hommes ? A quoi bon inciter les lycéennes à s’orienter vers des filières d’ingénieur si les stéréotypes de sexe ne sont pas déconstruits ? N'est-ce pas le rôle de l'école ?

UN MONDE SANS DISCRIMINATION SEXISTE

Nous voulons la généralisation des ABCD parce que nous attendons depuis trop longtemps une légitimité institutionnelle et perdons patience ! Nous portons tant bien que mal et à bout de bras l’égalité depuis des décennies. Chacun à notre niveau, nous organisons des journées de l’égalité par-ci, des réunions de sensibilisation par là. Sans moyen humain ou financier à hauteur de cet enjeu. Portés par notre volonté de construire un monde sans discrimination sexiste. Nous avons aujourd’hui besoin d’un appui, de poser les fondamentaux qui nous permettent de poursuivre notre action.

Nous voulons la généralisation des ABCD parce que renoncer aux engagements est désastreux pour la démocratie et qu’il en va du bien-être des enfants. Votre volonté affichée de faire de l’égalité un marqueur identitaire de votre politique a soulevé l’espoir de voir se concrétiser le projet de progrès qui nous rassemble : faire grandir cette société égalitaire. Cette volonté pourrait donc être tuée par le lobbying de quelques organisations réactionnaires, dont le projet ne trouve aucune convergence avec celui que vous nous aviez promis de défendre ?

Nous voulons la généralisation des ABCD parce que ce dispositif est innovant. Il est salutaire. Et il a fait ses preuves sur le terrain. Il sera complémentaire des efforts à poursuivre sur la formation initiale et continue des enseignant-e-s et sur les programmes. Car pour changer d’échelle enfin, il faut des temps dédiés au sujet, des outils dédiés, un accompagnement des enseignant-e-s dédié, et un véritable portage politique ! C’est en articulant une action transversale – programme et formation des enseignants - et spécifique – dispositifs dédiés en classe - que l’égalité progressera.

M. Hollande, M. Valls, M. Hamon, Mme Vallaud-Belkacem, vous allez prochainement décider du sort qui sera réservé à ce dispositif de l'égalité. Nous comptons sur vous pour poursuivre la politique d'éducation à l’égalité, la déployer à l'ensemble du territoire, et l’inscrire dans la durée. Cette politique passe notamment par la généralisation des ABCD.

Premiers signataires
Associations
Osez le féminisme !, Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire et universitaire (regroupant FCPE, Fep-CFDT, Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT, Sud éducation, UNEF, FIDL, UNL), InterLGBT , ARGEF (Association de Recherche pour le Genre en Education et Formation), ANEF (Association nationale des études féministes), Femmes Ingénieurs, Femmes & Sciences, Femmes et mathématiques, Institut Emilie du Châtelet pour le développement et la diffusion des études sur les femmes, le sexe et le genre, Collectif « Genre, recherche, éducation », équipe genre & éducation, ESPé UT2, Centre EPS et Société, Les Féministes en Mouvement,Association FIT, une femme, un toit, l’Assemblée des femmes , Fédération Nationale Solidarité Femmes, Réussir l'égalité femmes-hommes, Le Planning Familial (MFPF), Association Du côté des Femmes, Les Enfants d’Arc en Ciel – l’asso, Centre LGBT Paris-Île-De-France, le Long Yang Club - Paris,

Chercheur-se-s, enseignant-e-s et personnalités
Salle Murielle Maîtresse de conférences en histoire contemporaine (Université Claude Bernard Lyon 1 – ESPE de Lyon), Responsable de la mise en œuvre de l’ABCD de l’Egalité dans l’Académie du Rhône ; Vouillot Françoise Maîtresse de conférences en psychologie de l'orientation, Membre du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Vidal Catherine neurobiologiste, directrice de recherche à l'Institut Pasteur ; Mercader Patricia Professeur de psychologie sociale, Chargée de mission Egalité Femmes-Hommes, Université Lumière-Lyon 2 ; Favre Cécile Maîtresse de conférences en informatique à l'université Lyon 2. Responsable locale des Masters EGALES et EGALITES ; Zancarini-Fournel Michelle PR émérite histoire des femmes et du genre,universite Lyon1,Comité de rédaction de CLIO FGH ; Mennesson Christine Sociologue, Directrice du laboratoire PRISSMH-SOI, Vice-présidente à l'Egalité Active, Université Paul Sabatier Toulouse III ; Molinier Pascale Professeure de psychologie sociale, Directrice de l'UTRPP Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité ; Lapeyre Nathalie Université Toulouse Jean Jaurès MCF sociologie du genre ; Declercq Christelle Vice-presidente Ressources humaines et relations sociales Université de Reims Champagne-Ardenne ; Collet Isabelle Maître d'enseignement et de recherche, Groupe Relations Interculturelles et Formation des Enseignants – Genre et Education (Grife-ge), Université de Genève ; Pezeu Geneviève Formatrice égalité femmes/hommes et citoyenneté, Coordinatrice de recherche ; Gosset Stéphanie doctorante à l'Université de Tours, psychologue sociale ; Ottogalli Cécile historienne du sport, Université de Lyon1 ; Boehringer Sandra historienne, Université de Strasbourg ; LECHENET Annie MCF à l'Université Lyon 1 - ESPE, membre du groupe GEM (Genre Egalité Mixité) de l'ESPE de Lyon, et co-responsable de la recherche ANR "Pratiques genrées et violences entre pairs : les enjeux socio-éducatifs e la mixité au quotidien dans les établissements scolaires" ; Tain Laurence MCF socio Lyon2, Marie Cervetti, Directrice de l'association FIT, une femme, un toit , Membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, Françoise Brié Porte Parole FNSF, Bastide Karine enseignante, Bertrand Karine professeure de lettres-histoire en lycée professionnel, Blanchard Valérie Enseignante, Dorvaux Karine professeure des écoles , Bourdier-Porhel, Isabelle professeurs d'histoire-geographie, Chignier Marianne enseignante en maternelle dans l'Yonne, Brodziak Sylvie enseigante-chercheure ; Chaperon Sylvie Professeure d’histoire contemporaine du genre, Université de Toulouse Jean Jaures, Morenas Stella Enseignante

Les signatures restent ouvertes, si vous souhaitez ajouter la vôtre, merci de compléter ce formulairehttps://docs.google.com/forms/d/1MoDX3uW2CRBwYbepD-uVmNM9L9lNRNqKXJo6mbO...

mercredi 11 juin 2014

Osez Le Féminisme ! 59 se mobilise pour la marche des fiertés

La parole homophobe s’est libérée dans notre pays, catalysée par la Manif Pour Tous. Les discriminations envers les lesbiennes sont particulièrement virulentes. En général peu médiatisées, ces agressions sont souvent vite oubliées ou invisibilisées. C’est pourquoi nous nous réjouissons de l’initiative du Petit Robert de faire entrer dans son dictionnaire millésime 2015 le mot “lesbophobie” qui permettra de reconnaître et de nommer cette violence pour mieux la combattre. La lesbophobie, c’est la conjugaison du sexisme et de l’homophobie ciblant les lesbiennes, réelles ou supposées. Elle pèse sur l'ensemble des femmes puisque la lesbophobie constitue un rappel à la règle patriarcale qui enjoint aux femmes de se conformer aux stéréotypes de la féminité. Nous espérons que l’initiative du Petit Robert sera suivie par d’autres et que les mots « biphobie » et « transphobie » feront, eux aussi, bientôt leur apparition dans les dictionnaires ; car ce qui n’est pas nommé n’existe pas ! Ainsi les violences à l’égard des personnes bisexuelles et transexuelles sont encore et toujours invisibilisées.
Le dernier rapport de SOS Homophobie sur la lesbophobie en France a noté une nouvelle augmentation des violences lesbophobes (insultes, harcèlement, menaces, agressions verbales ou physiques). Partout dans le monde, des lesbiennes sont violées ou tuées à cause de leur orientation sexuelle. Dans les pays où l’homosexualité est pénalisée, elles risquent la prison. 
En France, malgré l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, le renoncement à la PMA a été un aveu flagrant d’un manque de courage politique. Il nous apparaît évident que l'ouverture d’un droit existant à tous les couples ne peut être reporté sans cesse. D’autant plus qu’actuellement, les couples de lesbiennes et les femmes célibataires les plus précaires ont recours à des méthodes artisanales (dites « PMA artisanale ») et s’exposent ainsi à des risques pour leur propre santé et potentiellement celle de l’enfant à venir. Bénéficier des technologies et progrès médicaux ne devrait pas être conditionné par l’orientation sexuelle ou le statut conjugal. Par ailleurs, cette inégalité d’accès renforce les inégalités sociales entre les femmes qui ont les moyens et celles qui ne les ont pas. Ainsi revendiquer la PMA pour TOUTES constitue bien un enjeu pour l’égalité, l’émancipation et l’autonomie des femmes.
Nous demandons également, une réforme de la filiation afin que toutes les familles soient protégées de manière identique, ainsi que l’application de la loi (sans discrimination et sur l’ensemble du territoire) concernant l’adoption par des couples mariés de même sexe.
Osez Le Féminisme ! 59 s’alarme de la montée des extrémismes qui mettent en péril l’idéal d’égalité républicaine. Nous nous alarmons d’autant plus quand cette vision sociétale est mise en péril par les résultats électoraux dramatiques au profit d’un parti régressif en matière de droits des femmes et des lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et trans. Il est crucial d’être le plus grand nombre possible dans la rue ce 7 juin 2014 pour défendre nos valeurs, nos droits, notre futur, et donner la plus belle réponse qui soit aux partis du renfermement et de l’intolérance.