Vous avez été nombreu-ses-x à participer sur Facebook à notre élection de la mise en scène de jouets la plus sexiste qui s’est déroulée du 25 décembre 2012 au 05 janvier 2013. Un grand merci à vous tou-s-tes d’avoir fait vivre et agrémenté cette élection pour vos commentaires qui ont été à la fois justes, incisifs et pleins d’humour. Merci également pour les photos, les vidéos et les articles que vous avez partagés.
L’heure des résultats a sonné, AND THE WINNER IS !.....
La tente d’intérieur 3D POPPY HOSPITAL de chez VERTBAUDET. « Un décor plus vrai que nature pour inventer des histoires de bobos et se mettre en scène », nous annonce cette enseigne…. En l’occurrence, dans ce visuel, il s'agit de se mettre en scène en tant qu’infirmière pour la petite fille et en médecin pour le petit garçon !... Pas étonnant qu'en étant bombardées de telles publicités dès leur plus jeune âge, les filles ont du mal à briser le fameux plafond de verre au cours de leur parcours professionnel une fois adultes.
Les discriminations et les stéréotypes de genre ne sont pas l’apanage de la sphère privée, ils s’exportent également dans la sphère publique et professionnelle comme nous le prouve cette photo où la petite fille se retrouve dans la situation de dominée.
Sur ce visuel, elle est au chevet du malade, légèrement en arrière-plan par rapport au médecin et au patient, dans une position peu confortable puisqu’on l’imagine à genoux alors que le petit garçon est pour sa part debout, bien campé sur ses deux jambes. La posture respective des deux enfants est déjà inégalitaire en soi et nous fait penser à ces publicités des années 50-60 où les femmes étaient souvent aux pieds des hommes ou de leurs maris… (n’aurait-on pas évolué depuis cette époque?!..)
Édifiant, non ?!
S’ajoute à cela, l’inégalité relative au statut professionnel. La petite fille est l’infirmière au service du patient mais aussi du médecin avec « ses qualités supposées féminines » : la douceur, la patience, l’obéissance, le sens du dévouement, l’empathie…. Alors que le petit garçon est le médecin qui domine par son statut social, son savoir, son salaire,….avec « ses qualités supposées masculines » : courage, sens des responsabilités, goût des sciences, du savoir…
La petite fille caresse avec tendresse le nounours, car bien évidemment, il serait impensable qu’elle ne soit pas en possession du « gène de l’instinct maternel ». Elle reste dans l'affect, le domaine du sensible.
Quant au petit garçon, il réfléchit, cherche le remède…et oui…à chacun ses gènes : il possède celui de "l’intelligence", il appartient au domaine du rationnel, du concret.
Alors que la féminisation de la médecine gagne chaque jour du terrain - en France 41, 2 % des médecins sont des femmes (chiffre INSEE au 01/01/2012) - il est encore rare, voire exceptionnel, de voir une femme-médecin représentée dans les publicités. Cela prouve à quel point les conditionnements sociaux et culturels sont profondément ancrés dans les mentalités !
Les jouets et la façon de les présenter enferment les enfants, mais aussi les adultes, dans des clichés. Malgré l’évolution sociétale (certes lente en matière d’égalité femme-homme), les représentations du masculin et du féminin dans le domaine des médias, de la publicité et du marketing restent bien souvent très stéréotypées. Les rôles des hommes et des femmes sont clivés et parfois on ne s’éloigne guère, mille fois hélas, de l’expression « papa lit et maman coud » ….
S’ajoute à cela, l’inégalité relative au statut professionnel. La petite fille est l’infirmière au service du patient mais aussi du médecin avec « ses qualités supposées féminines » : la douceur, la patience, l’obéissance, le sens du dévouement, l’empathie…. Alors que le petit garçon est le médecin qui domine par son statut social, son savoir, son salaire,….avec « ses qualités supposées masculines » : courage, sens des responsabilités, goût des sciences, du savoir…
La petite fille caresse avec tendresse le nounours, car bien évidemment, il serait impensable qu’elle ne soit pas en possession du « gène de l’instinct maternel ». Elle reste dans l'affect, le domaine du sensible.
Quant au petit garçon, il réfléchit, cherche le remède…et oui…à chacun ses gènes : il possède celui de "l’intelligence", il appartient au domaine du rationnel, du concret.
Alors que la féminisation de la médecine gagne chaque jour du terrain - en France 41, 2 % des médecins sont des femmes (chiffre INSEE au 01/01/2012) - il est encore rare, voire exceptionnel, de voir une femme-médecin représentée dans les publicités. Cela prouve à quel point les conditionnements sociaux et culturels sont profondément ancrés dans les mentalités !
Les jouets et la façon de les présenter enferment les enfants, mais aussi les adultes, dans des clichés. Malgré l’évolution sociétale (certes lente en matière d’égalité femme-homme), les représentations du masculin et du féminin dans le domaine des médias, de la publicité et du marketing restent bien souvent très stéréotypées. Les rôles des hommes et des femmes sont clivés et parfois on ne s’éloigne guère, mille fois hélas, de l’expression « papa lit et maman coud » ….
Si on représente l’homme et la femme de façon sexiste, comme c'est le cas sur cette photo (fille/infirmière – garçon/médecin), il sera plus difficile de voir les capacités de l’un et de l’autre dans d’autres domaines que celui qui leur est traditionnellement dévolu. C’est de cette manière que les filles et les garçons sont influencés (inconsciemment parfois) dans leur choix éducatif et de carrière.
Face à ce constat, il nous semble plus que jamais important de déconstruire les stéréotypes, même les plus ordinaires, afin de venir à bout de la domination masculine et d’obtenir l’égalité.
La photo qui a remporté notre élection nous prouve qu’il y a encore du chemin à parcourir mais nous ne manquons ni de courage, ni de ténacité, et surtout, nous ne doutons pas que nos actions, nos campagnes de sensibilisation, nos courriers d’indignation, etc… finiront par porter leurs fruits.
La photo qui a remporté notre élection nous prouve qu’il y a encore du chemin à parcourir mais nous ne manquons ni de courage, ni de ténacité, et surtout, nous ne doutons pas que nos actions, nos campagnes de sensibilisation, nos courriers d’indignation, etc… finiront par porter leurs fruits.
Laurence
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