Communiqué de presse
Vendredi 5 novembre 2012
Osez le féminisme ! estime que les recommandations de la « Commission Jospin », en ce qui concerne la parité, sont scandaleusement insignifiantes.
Aucune des propositions ne permettra de faire de la parité une réalité :
- La proportionnelle aux législatives est réduite à une dose homéopathique et ne garantira tout au plus qu'un maigre 5% de femmes à l’Assemblée Nationale,
- Les subventions aux partis politiques qui ne respectent pas la parité ne seront pas supprimées mais seulement limitées,
- Le cumul des mandats ne concerne que les mandats exécutifs locaux et n’est pas étendu au cumul dans le temps (limitation des mandats consécutifs).
Ces recommandations sont extrêmement décevantes.
- Le cumul des mandats - y compris dans le temps - et les scrutins uninominaux, favorisent la monopolisation du pouvoir par ceux qui le possèdent déjà : les hommes.
- Ce n’est pas l’incitation, ni même la sanction, mais bien l’obligation qui permet d’arriver à la parité. Seule la suppression totale des subventions publiques aux partis qui ne respectent pas la parité permettra de mettre un coup d’arrêt à la légèreté avec laquelle les partis traitent cette question.
Osez Le Féminisme ! rappelle que la parité est une exigence démocratique et un principe inscrit dans notre Constitution. Faire de la parité une réalité est donc une nécessité. Non pas parce que les femmes auraient une « autre façon de faire de la politique » mais bien parce que l’absence ou la faible présence des femmes dans l’espace politique est représentative de l’inégal accès des femmes et des hommes aux responsabilités et d’un cantonnement encore trop fréquent des femmes à la sphère privée.
Osez le Féminisme ! exige du Président de la République qu’il fasse de la parité la priorité des modifications constitutionnelles et législatives à venir. Pour cela, il doit tenir ses engagements de campagne, tels que la suppression totale des subventions aux partis qui ne respecteraient pas la parité, et aller bien au-delà des tièdes propositions de la Commission Jospin.
Sinon, la rénovation politique restera, une fois encore, lettre morte.
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