mardi 13 novembre 2012

Pour un service public de la petite enfance !



Osez le féminisme ! lance aujourd’hui sa nouvelle campagne

Aujourd'hui seuls 10% des enfants de moins de trois ans ont une place en crèche. 63% d’entre eux sont gardés par un de leurs parents – presque toujours par leur mère.

Cette situation n’est pas anodine. Elle a de grandes conséquences sur la vie professionnelle des femmes. Faute de solutions, la naissance d’un enfant amène les femmes à interrompre ou à réduire leur activité professionnelle. 40% des femmes voient leur situation professionnelle modifiée à l'arrivée d'un enfant, contre 6% des hommes. Ce peut être un choix, mais ça ne l'est pas toujours. En effet, cette contrainte pèse majoritairement sur la carrière de toutes les femmes : les employeurs pensent souvent que les femmes sont moins disponibles ou qu’elles préfèrent un temps partiel. Cela explique en partie la persistance de inégalités salariales entres les femmes et les hommes qui ont des répercussions également sur les retraites.

Cette situation doit changer !
L’enjeu est bien de faciliter le retour à l’emploi des femmes qui le souhaitent et de garantir ainsi leur autonomie financière et sociale. C’est aussi de faire de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes une réalité. 
Pour cela, chaque parent qui souhaite faire garder son enfant doit trouver une place d’accueil, accessible financièrement et géographiquement. La mise en place d’un véritable service public de la petite enfance doit devenir la priorité des pouvoirs publics.

Osez le féminisme ! lance aujourd’hui sa nouvelle campagne, intitulée « Qui va garder les enfants ? ». Cette campagne interpelle les pouvoirs publics et leur rappelle leurs responsabilités.

Osez le féminisme ! détaille les contours que devra prendre le service public de la petite enfance :
- Il devra proposer un nombre suffisant de places d’accueil accessible financièrement. Nous demandons la création de 500.000 places dans le secteur public ou à but non lucratif.
- Il devra proposer un accueil de qualité. Nous demandons l’abrogation du décret Morano qui a artificiellement fait gonfler le nombre de places d’accueil au détriment de l’encadrement.
- Il devra être accessible géographiquement. Nous demandons la mise en place de schémas locaux de développement des services d’accueil de la petite enfance.

A l’occasion du lancement de cette campagne, Osez le féminisme ! s’adresse aux maires via une tribune publiée aujourd’hui dans Médiapart.

Le site www.quivagarderlesenfants.fr a été spécialement créé pour cette campagne. Les internautes y trouveront toutes les analyses nécessaires et de nombreux outils militants.

Osez le féminisme ! organisera des actions de terrain dans les semaines qui viennent pour interpeller les pouvoirs publics, et plus particulièrement les maires.




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